Exposition au bruit

Les nouvelles mesures à connaître

Par Paul Therrien

6 juin 2023

Illustration : Shutterstock

La recherche scientifique a maintes fois confirmé les nombreux effets nocifs du bruit sur la santé. En 2018, l’Organisation mondiale de la Santé a même désigné le bruit comme étant une menace « sous-estimée pour la santé publique ». Au Québec, les normes et la réglementation relatives au bruit en milieu de travail ont peu évolué au cours des dernières années. Ceci est toutefois sur le point de changer, puisque des modifications aux obligations actuelles entreront en vigueur le 16 juin 2023. Afin de savoir comment éliminer ou réduire le bruit à la source ou, à tout le moins, réduire l’exposition excessive des travailleuses et des travailleurs à celui-ci, nous avons discuté avec cinq spécialistes issus de différents milieux.

En milieu de travail, le bruit est très souvent présent et peut constituer une véritable nuisance. Au fil des décennies, plusieurs travailleuses et travailleurs qui ont été exposés à des niveaux de bruit trop élevés ont subi des dommages irréversibles à leur système auditif et ont souffert d’autres troubles. Les données sont inquiétantes : selon l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015 de l’INSPQ, plus de 315 000 travailleuses et travailleurs au Québec sont exposés, au quotidien, à des niveaux de bruit qui peuvent engendrer des problèmes d’audition. Presque le tiers d’entre eux, soit près de 100 000 personnes, souffrent d’une forme de surdité professionnelle. En 2021 seulement, 10 900 nouveaux dossiers ont été ouverts pour des maladies professionnelles associées à un trouble de l’oreille, selon des statistiques de la CNESST.

Le bruit : un sujet qui évolue

Le bruit, c’est des ondes sonores qui sont parfois qualifiées comme étant incommodantes, indésirables ou agressantes. Il faut toutefois préciser qu’un bruit n’est pas nécessairement nocif pour la santé, comme l’explique Sophie Charron, conseillère experte en prévention-inspection à la CNESST. « On évalue le bruit en fonction de son intensité et de la durée d’exposition à celui-ci, dit-elle. Quand il est en trop grande intensité ou de trop longue durée, le bruit peut avoir des effets nuisibles, surtout lorsque l’exposition est répétée. » Le risque d’atteintes auditives permanentes est nettement augmenté lorsque l’exposition quotidienne au bruit dépasse 85 décibels (dBA). À titre de comparaison, une tondeuse à essence produit environ 90 dBA.

En effet, le bruit affecte les cellules dans l’oreille interne. Selon l’intensité et la durée d’exposition, il peut causer de la fatigue auditive, une perte d’audition temporaire, des acouphènes, une diminution ou une perte auditive. La surdité est la principale lésion professionnelle causée par l’exposition prolongée à des niveaux de bruit excessifs. Toutefois, le bruit a aussi des effets sur le reste du corps. Il peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle et l’angine de poitrine. En plus des dommages potentiels à l’ouïe, il faut prendre en considération les effets nuisibles du bruit sur la santé, mais aussi sur la sécurité du travail. « Parce qu’il perturbe notre perception de l’environnement sonore, le bruit limite notre perception des risques pour la sécurité lorsque nous effectuons des tâches en milieu de travail », explique Sophie Charron.

En outre, il faut savoir que les connaissances scientifiques ont évolué. Les valeurs d’exposition sécuritaire ont notamment changé. Une révision de la réglementation était donc nécessaire pour l’harmoniser avec ces nouvelles connaissances et avec les exigences des autres provinces canadiennes. « Au Québec, la valeur limite d’exposition est actuellement élevée », explique Isabelle Dugré, conseillère en prévention à l’ASP Construction, en faisant référence à la limite en vigueur avant le 16 juin 2023. Elle ajoute qu’auparavant, dans le domaine de la construction, il y avait tellement d’accidents du travail que les efforts de protection étaient surtout axés sur la sécurité physique. « On y voit maintenant apparaître une préoccupation quant aux effets du travail sur la santé et la présence de différents “agresseurs” dans l’environnement, dont le bruit. La prise en charge de ces préoccupations est une très bonne nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs. »

Des changements qui arrivent à point

Les dispositions sur le bruit pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs ont été adoptées au cours des dernières décennies. Cependant, la science a évolué et les façons d’évaluer les risques ont été grandement améliorées, affirment les spécialistes interviewés. En conséquence, une mise à jour des valeurs limites d’exposition ainsi que des normes pour les méthodes et les appareils de mesure du bruit aura lieu le 16 juin 2023. Les modifications visent à assurer que l’exposition au bruit ne porte pas atteinte à la santé et à l’intégrité physique des travailleuses et des travailleurs. Cette mise à jour était nécessaire, notamment en raison de l’augmentation du nombre de cas de surdité professionnelle depuis une vingtaine d’années.

La mise à jour contient aussi des précisions sur les compétences requises pour les personnes qui auront à effectuer des mesurages d’intensité et d’exposition au bruit. Elle sera plus « en cohérence avec les activités d’identification des risques de surexposition, de réduction et de contrôle du bruit pour assurer la permanence des efforts, dit Sophie Charron. Dans la foulée des modifications réglementaires, on souhaite faire des rappels pour informer les milieux de travail et changer la culture. On pense souvent que le bruit, c’est difficile, compliqué et coûteux à gérer. Or, les solutions sont parfois beaucoup plus simples qu’on le pense. »

L’identification et la mesure

En milieu de travail, on peut estimer si l’intensité du bruit est trop élevée grâce à une technique simple et à la portée de tout le monde. En effet, il s’agit de déterminer si l’on doit hausser la voix pour tenir une conversation avec une personne qui se tient à un mètre de distance. Si l’on n’a pas à élever la voix, c’est qu’il y a probablement peu de risque à cet endroit.

Or, les travailleuses et travailleurs du secteur industriel, de la foresterie et de la construction le savent très bien : il est fort probable qu’ils auront à parler plus fort lorsqu’ils effectuent certaines tâches. On peut aussi avoir une valeur approximative du niveau de bruit en utilisant l’application NIOSH sound level meter sur un téléphone intelligent en combinaison avec un microphone externe de type II étalonné. Cette méthode peut servir pour l’identification des situations de travail à risque de dépasser les valeurs limites d’exposition. Elle ne se conforme toutefois pas aux exigences des normes de mesurage du bruit. « Mesurer le bruit, ça peut se faire avec un sonomètre intégrateur, mais seulement par des professionnels qui maîtrisent les normes, le fonctionnement, la mise à niveau et la calibration des appareils », souligne Isabelle Dugré. Certaines associations sectorielles paritaires (ASP) peuvent accompagner l’employeur dans ses démarches de mesure et de réduction du bruit afin de respecter la nouvelle réglementation. Le Réseau de la santé publique en santé au travail (RSPSAT) et des entreprises privées offrent aussi ces services. « Nous pouvons prendre des mesures sur le terrain et représenter les résultats graphiquement, sur un plan de l’usine. Ainsi, les employeurs, les travailleuses et les travailleurs peuvent voir où les seuils de 85 dBA sont dépassés », explique Lise Mallette, hygiéniste industrielle et conseillère technique chez MultiPrévention ASP.

L’autre outil de mesure important est le dosimètre, que portera la travailleuse ou le travailleur durant l’accomplissement de sa tâche. Cet outil permet de connaître le niveau d’exposition sur une journée complète de travail. Selon la taille de l’usine, effectuer des mesures sonométriques peut prendre quelques heures, alors que les dosimétries sont habituellement réalisées pendant toute la durée du quart de travail des travailleuses et des travailleurs. Par la suite, des suggestions sont faites afin de réduire le bruit à la source. « Nous cherchons aussi à avoir des exemples concrets à donner, précise l’hygiéniste industrielle. Quand nos entreprises membres prennent des mesures de réduction de l’exposition efficaces qui donnent de bons résultats, nous aimons qu’elles nous appellent afin que nous puissions constater les résultats sur place. Ensuite, nous proposons ces bonnes idées à d’autres entreprises du même secteur. » Le but, souligne-t-elle, est de susciter la prise en charge de la gestion du bruit par l’entreprise.

D’ailleurs, la CNESST et ses partenaires ont commencé à publier des outils (pages Web, guides, feuillets, calculettes, etc.) pour soutenir les milieux de travail concernant les étapes à suivre pour bien identifier le bruit nuisible à la santé et à la sécurité ainsi que les méthodes pour le corriger et le contrôler.

Baisser le volume

Comme c’est toujours le cas en santé et en sécurité du travail, il faut chercher à prévenir en agissant en amont. Ainsi, il est bon de planifier l’exécution des tâches afin qu’elles soient les moins bruyantes possible. La nouvelle réglementation prévoit qu’avant même le début des travaux sur un chantier de construction, l’employeur a l’obligation d’identifier les situations à risque, d’élaborer des stratégies et de mettre en œuvre des moyens raisonnables pour diminuer l’exposition au bruit. Sur le site Web de la CNESST, on trouve une calculette dans laquelle on peut entrer les données concernant le nombre de décibels et le nombre d’heures nécessaires pour réaliser les tâches. Les données fournies par la calculette représentent une estimation de l’exposition, ce qui permet d’aider à planifier les tâches à effectuer selon un cadre sécuritaire. De plus, il est possible que de nombreuses solutions existent déjà; il s’agit de les mettre en application. « Par exemple, on pourrait prévoir de faire fonctionner la grue à des moments où il y a moins de personnes autour. On pourrait aussi utiliser un marteau piqueur télécommandé, afin de l’opérer à distance », suggère Isabelle Dugré, de l’ASP Construction.

Des appareils essentiels

Pour effectuer une évaluation précise du niveau d’exposition au bruit, les professionnels utilisent deux appareils :

Sonomètre intégrateur

Utilisé pour caractériser des activités bruyantes dans un milieu de travail, généralement en prenant des mesures instantanées ou de courtes durées. Il s’agit d’un appareil tenu à la main.

Dosimètre

Porté par le travailleur, il mesure le niveau du bruit pondéré en fonction de la durée. Il est notamment très utile pour mesurer le niveau d’exposition des travailleuses et des travailleurs qui réalisent des tâches bruyantes variées.

Plusieurs autres moyens existent pour limiter l’exposition des travailleuses et des travailleurs aux nuisances sonores. Ainsi, l’employeur peut se procurer des équipements moins bruyants. Certains fabricants affichent le niveau sonore de leurs équipements. Il est à noter que la version électrique d’une machine est toujours moins bruyante que sa version à moteur. Si un appareil est très bruyant, car il vibre et bouge beaucoup, un entretien peut être effectué pour en resserrer les parties vibrantes. On peut aussi y installer des amortisseurs. Il est aussi possible d’installer des silencieux ou de limiter la propagation du bruit par le biais d’un encoffrement. De plus, on peut poser des matériaux acoustiques, des panneaux et des écrans dans les locaux.

Toutefois, dans certains cas, il n’y a pas de « recette magique ». Par exemple, les solutions sont restreintes lorsqu’on utilise une presse poinçonneuse (punch press), qui produit un fort son de métal sur métal, dans une usine à aire ouverte. C’est pourquoi les spécialistes interviewés affirment qu’il importe de discuter avec un service de santé au travail du RSPSAT ou avec son ASP afin de trouver une solution adaptée ou de planifier la réduction du temps d’exposition au bruit. Une option à envisager est de créer une rotation de travailleuses et de travailleurs qui seront exposés à une même source de bruit durant un quart de travail, plutôt que de confier une longue tâche à une seule personne.

« Il faut faire tout ce qui est possible pour agir à la source du bruit. Ce n’est qu’en dernier recours qu’on doit songer à faire porter des protecteurs auditifs aux travailleuses et aux travailleurs », explique Sophie Charron. Selon la réglementation, les protecteurs auditifs, comme les bouchons et les coquilles sur les oreilles, ou la réduction de la durée d’exposition doivent donc seulement être préconisés lorsqu’il est impossible de protéger adéquatement du bruit en utilisant d’autres mesures ou pendant que l’employeur tente de trouver des moyens pour réduire le bruit à la source.

Dernier recours

Trop souvent, dans le passé, il a été présumé que les appareils de protection auditive suffisaient pour bloquer les impacts néfastes du bruit. Or, des études scientifiques ont fait état de certaines lacunes à cet effet dans le monde concret des milieux de travail. « On sait assez bien évaluer l’efficacité des appareils de protection auditive en laboratoire. C’est bien documenté. Or, on sait aussi que l’efficacité sur le terrain n’est souvent pas équivalente à celle obtenue en laboratoire », dit Hugues Nélisse, professeur et chercheur à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST). En effet, la performance des appareils de protection auditive serait moindre dans les milieux de travail pour différentes raisons : choix inadéquat de protecteur, inconfort, mouvements du corps, variations dans la façon de porter l’appareil de protection par la travailleuse ou le travailleur, formation inadéquate, etc. Ces facteurs peuvent affecter leur rôle de bouclier contre l’exposition au bruit. « C’est plus marqué dans le cas des bouchons insérés dans le creux de l’oreille, dit M. Nélisse. Que ce soit à cause d’un manque de formation sur leur utilisation, de leur côté inconfortable ou du besoin de les enlever pour communiquer, les bouchons sont plus difficiles à garder en place que les coquilles. » Ainsi, il est important de bien porter son protecteur et de le porter en tout temps lorsqu’il y a du bruit.

Dans un milieu où le bruit est excessif, et particulièrement dans les endroits où les niveaux de bruit atteignent des valeurs très élevées (par exemple plus de 95 dBA), les travailleuses et les travailleurs doivent faire preuve de vigilance à tout moment. Dans ces conditions, « la recherche a clairement établi qu’il suffit d’enlever son équipement de protection personnelle, même très brièvement, pour réduire considérablement l’effet protecteur », indique Hugues Nélisse. C’est d’ailleurs ce que confirme Lise Mallette, de l’ASP MultiPrévention : « Lorsqu’on ne porte pas son protecteur auditif pour trente minutes dans une période d’une heure, c’est comme si on ne l’avait pas porté du tout durant son quart de travail. »

Toutefois, il y a une bonne nouvelle : la recherche scientifique a permis de rendre les bouchons de plus en plus confortables et pratiques. Ainsi, il y a sur le marché des bouchons moulés sur mesure. « Ils sont plus chers, mais ils peuvent durer entre un an et demi et trois ans. À la longue, cela revient à peu près au même prix que les bouchons non moulés et jetables », affirme le chercheur à l’IRSST. Il est même possible d’ajouter à certains bouchons (de même qu’à certaines coquilles) des composantes électroniques qui facilitent la communication avec les autres en laissant passer des sons comme la voix, tout en bloquant les autres bruits.

En ce qui a trait aux coquilles, elles sont plus faciles à maintenir en place que les bouchons. Toutefois, dans certaines conditions, comme par temps chaud, elles peuvent être inconfortables. De plus, il n’y a pas de modèle universel. Certaines coquilles peuvent être mal ajustées ou trop serrées sur la tête ou même interférer avec d’autres équipements, comme des lunettes de protection. « Il faut proposer aux gens une variété de protecteurs, tant des bouchons que des coquilles. Il est recommandé que les travailleuses et les travailleurs qui les porteront puissent s’exprimer sur ce qui leur convient le mieux personnellement. En outre, une analyse du travail à accomplir doit être réalisée avant même de choisir un protecteur. Cette analyse inclut, entre autres, l’évaluation des niveaux de bruit, les tâches à effectuer, les besoins de communication, les véhicules en mouvement à proximité et les contraintes physiques liées au travail. Pour réaliser cette analyse, il y a des normes à suivre », affirme Hugues Nélisse. Il est à noter que les fabricants sont en mesure de donner des conseils sur les types de protecteurs les plus adaptés au niveau de bruit. Ils effectuent des tests sur l’atténuation acoustique de leurs protecteurs qui sont généralement bien documentés.

Une approche pour réduire le bruit

Claudia-Alejandra Jaramillo, hygiéniste du travail à la direction de la santé publique, santé au travail du CISSS de Laval, résume une approche visant à réduire l’exposition aux bruits potentiellement nuisibles à la santé et à la sécurité du travail :

1. Effectuer un test de voix dans un environnement bruyant

Est-il difficile (parfois ou souvent) de tenir une conversation avec quelqu’un qui est à une distance d’un mètre, même en criant? Si oui, des actions sont requises.

2. Identifier la source du bruit et mesurer son intensité

Trouver la source du bruit est généralement simple. Ensuite, on peut faire appel à un professionnel pour mesurer le bruit en décibels de la source à l’aide d’un sonomètre intégrateur ou mesurer le niveau d’exposition d’une travailleuse ou d’un travailleur à l’aide d’un dosimètre. Les équipes en santé au travail du RSPSAT peuvent soutenir l’employeur dans ces démarches. La calculette sur le site Web de la CNESST est un bon outil pour estimer le temps d’exposition acceptable au bruit par rapport à son intensité. Si cela est nécessaire, on fait faire un mesurage par un professionnel.

3. Agir pour réduire à la source

Les mesures de correction de lutte contre le bruit les plus efficaces sont celles qui agissent sur le bruit à la source ainsi que sur la propagation du bruit dans le milieu de travail. Ainsi, on peut se procurer des machines et des appareils plus silencieux, installer des panneaux acoustiques ou encoffrer une machine bruyante.

4. Protéger

En dernier lieu, on peut utiliser les appareils de protection auditive (bouchons et coquilles). Il est important de former les travailleuses et les travailleurs à leur utilisation adéquate, à leur entretien et à leur rangement. On peut aussi mettre en œuvre le Programme de prévention de la perte auditive.

5. Surveiller et s’améliorer

On doit maintenir et réévaluer régulièrement les moyens de réduction du bruit mis en place. Il faut aussi s’assurer de l’entretien régulier des machines.

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